Zongo, 22 septembre 2025 – La prison centrale de Zongo suscite de vives préoccupations en raison de conditions de détention jugées difficiles et contraires aux standards minimaux recommandés par les textes nationaux et internationaux en matière de droits humains.
Selon plusieurs témoignages recueillis, cette maison carcérale fait face à une surpopulation persistante et à un manque criant d'infrastructures adaptées.
Les détenus, pour la plupart en attente de jugement, seraient confrontés à une alimentation insuffisante, se limitant souvent à des repas peu variés et déséquilibrés.
Sur le plan sanitaire, les conditions seraient dégradées : absence de toilettes et de douches fonctionnelles dans certaines cellules, ventilation quasi inexistante et risques accrus de maladies infectieuses, selon les observations de certains anciens pensionnaires.
Des allégations d’abus internes ont également été évoquées, portant sur des traitements inappropriés à l’intérieur de l’établissement. Certains espaces disciplinaires sont qualifiés d’extrêmement austères, avec des restrictions d’accès à l’air libre ou à l’hygiène de base.
À cela s’ajoute la dépendance de nombreux détenus à l’aide alimentaire de leurs proches.
Or, certains visiteurs se disent confrontés à des obstacles administratifs ou logistiques qui compliquent l’approvisionnement des prisonniers.
Cette situation alerte plusieurs acteurs de la société civile qui plaident pour une réponse urgente des autorités compétentes. Il est notamment suggéré de désengorger la prison, de réhabiliter les infrastructures sanitaires et de garantir un traitement digne pour tous les détenus, quelle que soit leur situation pénale.
Par ailleurs, la situation sanitaire de la ville de Zongo elle-même est fragile, ce qui accentue les risques potentiels pour la santé publique en cas d’épidémie.
Job DODO MOKANDA
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