Comment les politiques des dirigeants noirs et blancs influencent l’émergence

Face aux défis économiques et sociaux du continent, les politiques des dirigeants africains, qu’ils soient noirs ou blancs, conditionnent fortement l’émergence durable de l’Afrique. Depuis l’indépendance, ce sujet alimente débats et analyses, tant au sein des gouvernements locaux que dans les institutions internationales.

Reprenant l’histoire post-coloniale, il est possible de constater que l’héritage colonial a profondément façonné les structures politiques et économiques du continent. Cependant, certains dirigeants noirs postindépendances ont maintenu ces structures, compliquant ainsi la modernisation des institutions et la mise en œuvre de réformes adaptées.

« L'Afrique doit apprendre de son passé pour construire un futur prospère », rappelle Dr. Achille Mbembe, soulignant la nécessité de tirer les leçons de l’histoire pour guider le présent. 

Après les indépendances, les dirigeants noirs ont tenté d’affirmer la souveraineté nationale. Mais certains régimes autoritaires ont freiné la démocratisation et le développement. Tandis que les dirigeants blancs issus de l'époque coloniale ont parfois conservé des politiques paternalistes, orientées vers leurs intérêts propres, limitant l’autonomie des États africains et la capacité des sociétés locales à prendre en main leur développement.

Aujourd’hui, le leadership africain se distingue par l’émergence de jeunes leaders, de femmes engagées et d’une société civile active. Par conséquent, les réformes de bonne gouvernance et la promotion de la transparence deviennent des leviers essentiels pour l’émergence économique du continent.

Dans une analyse comparative, plusieurs critères apparaissent :

1. Héritage colonial : les dirigeants noirs doivent gérer la complexité héritée des anciennes colonies, alors que les dirigeants blancs ont souvent maintenu les structures coloniales.
2. Gouvernance : les dirigeants noirs balancent entre démocratique et autoritaire, tandis que les dirigeants blancs appliquent parfois un style paternaliste ou autoritaire.
3. Développement : chez les dirigeants noirs, le progrès est inégal, avec des avancées et des reculs ; chez les dirigeants blancs, les politiques coloniales favorisaient leur propre intérêt.
4. Relations internationales : les dirigeants noirs adoptent parfois des positions conflictuelles et diversifiées ; les dirigeants blancs affichent une influence dominante, parfois néocoloniale.

Cependant, pour que l’Afrique puisse réellement viser une émergence durable, l’adoption de politiques inclusives et transparentes reste indispensable. Dans ce contexte, la collaboration entre dirigeants noirs, blancs et l’ensemble des acteurs continentaux devient essentielle, tout en mettant l’accent sur le développement durable et l’unité de l’Afrique.

Aboul Madjid KOYAKELE