L’affaire Honorine Porche continue de susciter l’indignation à Kinshasa et sur les réseaux sociaux. Après la diffusion d’images montrant cette femme dans une posture humiliante lors de son arrestation, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer la manière dont les forces de sécurité ont procédé.
Selon plusieurs observateurs, la scène aurait pu être gérée autrement, dans le respect des droits fondamentaux de la personne arrêtée. Aucune enquête judiciaire n’a encore confirmé la culpabilité de cette femme, accusée d’avoir semé la panique à la Rawbank Place Victoire avec ce qui s’avère être une arme factice.
« Même en cas de flagrant délit, la dignité humaine doit rester une ligne rouge. Ce qui s’est passé est une honte pour notre système sécuritaire », a confié à Focus Actualité un juriste proche du dossier.
La question qui se pose désormais est celle de la responsabilité : que se passera-t-il si les enquêtes prouvent qu’Honorine Porche est innocente ? Quelle réparation pour la femme publiquement exposée avant tout jugement ? Et surtout, les agents impliqués dans cette arrestation brutale répondront-ils de leurs actes ?
L’incident relance le débat sur la nécessité d’une réforme profonde des pratiques policières, où la présomption d’innocence et le respect de la dignité humaine doivent primer sur la brutalité ou le sensationnalisme.
« La mission de la police est de protéger, pas d’humilier. La justice doit passer par les institutions, pas par la rue », conclut un défenseur des droits humains contacté par notre rédaction.
Ce dossier met en lumière un enjeu plus vaste : celui de la confiance entre la population et les forces de sécurité. Chaque dérive publique fragilise cette relation déjà fragile et ternit l’image d’institutions censées incarner la loi et la protection des citoyens.
Une justice équitable et une police professionnelle demeurent les seuls garants d’un État réellement respectueux des droits humains.
Abdoul Madjid Koyakele
Formulaire de réaction sur l'Article
Soyez parmis les premiers à commenter