Les communes de Matete et Limete, durement frappées par les inondations de juin 2025, vivent toujours dans la crainte d’un nouveau drame.
En effet, malgré les promesses gouvernementales, aucun travail d’aménagement ou d’assainissement n’a été entrepris pour sécuriser ces zones à haut risque.
Avec la reprise de la saison des pluies, des milliers de familles redoutent de revivre le cauchemar des crues qui avaient tout emporté sur leur passage.
Cependant, face à l’absence d’interventions officielles, beaucoup tentent de se protéger par leurs propres moyens, souvent inadaptés.
Dans le quartier Maziba, certains habitants entassent des déchets ménagers dans leurs parcelles, espérant que ces tas d’immondices empêcheront l’eau de pénétrer leurs maisons.
Des charrettes entières déversent ainsi des ordures pour surélever artificiellement des sols fragilisés par les précédentes inondations.
Il sied de signaler que plusieurs sinistrés pointent du doigt l’arrêt brutal des travaux d’un caniveau destiné à canaliser les eaux vers la rivière Ndjili.
« Nous demandons au gouvernement de reprendre et d’accélérer ce chantier vital », insiste Mathieu Katshinadi, victime des inondations.
Pour Mamie Tshiyoyi, autre résidente, le problème réside également dans les constructions anarchiques érigées sur le lit de la rivière, qui obstruent l’écoulement naturel des eaux et amplifient les dégâts.
Notamment, il y a quelques mois, le gouvernement avait exhorté les habitants installés en zones marécageuses à quitter ces espaces jugés dangereux. Or, cet appel est resté lettre morte, faute de mesures d’accompagnement et de solutions concrètes pour reloger les sinistrés.
Aujourd’hui, l’opinion attend des autorités non pas des discours, mais des actions urgentes et durables. Car à Matete et Limete, chaque pluie fait planer la menace d’une nouvelle catastrophe humanitaire.
Abdoul Madjid KOYAKELE
Formulaire de réaction sur l'Article
Soyez parmis les premiers à commenter