Mascarade académique en RDC : Quand les universités fabriquent des diplômes en mode ''lettre morte dans le tiroir'' sans avenir (édito)

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En République démocratique du congo, l'obtention d'un diplôme universitaire n'est pas forcément synonyme de compétence ni garantie d'emploi. Le phénomène des « Usines à diplômes » prend de l'ampleur, créant une génération de lauréats souvent laissés à eux-mêmes, dans un pays où les débouchés professionnels restent dramatiquement insuffisants.

A l'instar des années d'antan, les universités et institutions supérieures tant prestigieuses, de renoms que sous coulisse ont déversé des récipiendaires en nombre sur le marché concurrentiel d'emploi cette année académique 2024-2025, alors que rien ne rassure sur le niveau intellectuel et scientifique de ces derniers ni leur utilité dans la société moins encore leur avenir.

Lors des cérémonies pleines de fastes, avec de toges et de discours de motivation enjolivent les parcours académique sans aucune garantie de la vie pratique. Derrière les apparences, une réalité sombre se cache : rien ne marche dans le pays, en matière des politiques concrètes d'embauche des jeunes diplômés.

Chaque année, des milliers d'étudiants sont formés, récompensés à l'issue des ans par des diplômés puis abandonnés à un système qui ne leur réserve que la précarité, le débrouillardise ou exil forcé suite à la misère, même les études couronnées du succès élogieux. L'illusion d'une réussite Académique marque une tragédie licencieuse : la grande majorité de ces jeunes n'accèdent jamais aux emplois décents dans leur domaine. Le tissu économique congolais est très fragile pour absorber ces compétences, tant réelles que supposées.

Les multiples institutions universitaires publiques et privées du pays, certaines nées dans des conditions floues, produisent des diplômés en masse, sans toujours garantir la qualité de formation et la pertinence dans des filières par rapport aux besoins du marché. Aussi avec l'évolution technologique de l'informatique, la fabrication illicite des titres académiques sans parcours universitaire bat son plein. Et, dans bien des cas, les diplômes sont devenus de simples papiers, obtenus après tantôt des parcours semés de compromis, d'arrangements ou de formations bâclées.

Cette situation alimente une perte de confiance généralisée envers l'enseignement supérieur et universitaire congolais. Des voix s'élèvent pour dénoncer « la marchandisation de l'éducation », où certaines universités, à la recherche de gains, favorisent le quantitatif au détriment de la qualité.

«Il faut refonder le système universitaire, réévaluer les programmes, renforcer la formation pratique, et surtout connecter l'université avec le monde réel du travail. Sinon, le pays continuera à produire des diplômés frustrés, sans avenir, pendant que les universités se félicitent de faux succès », à déclaré un des lauréats de la facilité de droit du système PADEM.

Face au chômage et à la crise académique, des réformes profondes s'imposent dépendamment de la bonne volonté politique des dirigeants, ce qui pourrait changer la donne. Cependant, la majorité des titres académiques et scolaires, au Congo, ne sont que des lettres mortes dans les tiroirs ou chapelets de bonnes intentions.

Blaise ABITA/La Rédaction 



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