La Ligue des Associations et Notabilités du Nord-Ubangi (LANU) a vivement condamné l’assassinat tragique de Claude Gbukungu Yagongo, un étudiant originaire du Nord-Ubangi, tué et brûlé vif à Kisangani le 7 octobre 2025.
Étudiant en deuxième année de Phytotechnique à l’Institut Facultaire d’Agronomie (IFA) de Yangambi, Claude Yagongo avait été faussement accusé d’être impliqué dans une affaire de prétendue disparition d’organes génitaux.
Totalement innocent, il a été publiquement torturé, exécuté puis brûlé, sous les yeux d’une foule en colère, aux environs de 13 heures.
Face à ce crime d’une barbarie insoutenable, la LANU lance un appel pressant à la Première ministre, au ministre des Droits humains, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux confessions religieuses pour qu’ils s’impliquent sans délai dans ce dossier afin que justice soit rendue.
La Ligue demande également aux députés nationaux élus du Nord-Ubangi d’interpeller le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, ainsi que le Gouverneur de la Tshopo, accusés d’avoir observé un silence administratif inacceptable face à ce drame.
Enfin, la LANU sollicite l’implication personnelle du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, garant de la devise nationale « Le Peuple d’abord », pour que les auteurs de cet acte ignoble soient identifiés, arrêtés et traduits en justice.
« Nous ne pouvons rester indifférents face à la barbarie et à l’injustice. La mémoire de Claude Yagongo appelle la vérité, la justice et le respect de la dignité humaine », a déclaré Giscard d’Estaing Nvelete Hulute, président de la Ligue des Associations et Notabilités du Nord-Ubangi (LANU).
Appel à la conscience : la vie humaine est sacrée
À ceux qui laissent la colère guider leurs actes, à ceux que le soupçon pousse à l’irréparable, et à ceux qui trouvent du plaisir à filmer l’injustice plutôt qu’à l’empêcher, ce message est pour vous.
Le respect de la vie humaine est un principe sacré, que ce soit dans l’Islam ou dans le Christianisme.
Aucun texte divin n’autorise à ôter la vie par vengeance, par impulsion ou sur la base d’une rumeur.
Lorsque l’homme oublie la justice pour suivre la foule, la haine ou les émotions violentes, il devient lui-même source de corruption sur terre.
Le Coran enseigne :
« Quiconque tue une personne innocente, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. » (Sourate 5, verset 32)
Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a mis en garde contre toute injustice, même légère, car chaque acte sera jugé par Allah.
De même, le Christ a dit : « Tu ne tueras point » et « Aime ton prochain comme toi-même ».
Même Caïn, pour avoir tué Abel, fut maudit, et son acte demeure un symbole éternel de la désobéissance à Dieu.
Mais que dire alors de ceux qui, non seulement tuent, mais filment ces actes comme un spectacle ? Où est la crainte de Dieu ? Où est l’humanité ?
Cette banalisation de la mort est une rébellion contre la justice divine. Ce n’est pas là une punition, mais un crime. Ce n’est pas la justice, mais la barbarie.
Le silence aussi est une faute. Celui qui regarde sans parler, celui qui partage sans dénoncer, celui qui applaudit au lieu de pleurer devient complice du mal.
Que chacun se souvienne : la vengeance appartient à Dieu seul. La colère doit être contenue, la justice rendue par les voies légitimes, et la vie humaine respectée comme un dépôt sacré.
Que Dieu nous protège de la brutalité des cœurs endurcis, et qu’Il nous ramène à la sagesse, la retenue et la paix.
Amine. Amen.
Abdoul Madjid Koyakele
Formulaire de réaction sur l'Article
Soyez parmis les premiers à commenter